J’ai visité l’expo qui a lieu en ce moment au Studio Baxton, « Summer of Polaroid ». Vous vous rappelez (ou pas) ces appareils photo en plastique, qu’on donnait souvent aux enfants, pour prendre des photos couleur un peu cheap qui se développaient en quelques minutes, sous les yeux de tout le monde? Eh bien, oubliez-les et entrez à l’expo chez Baxton, car c’est un tout autre univers que vous allez découvrir!
J’ai acheté ma première crème anti-rides pour mon trentième anniversaire. Je m’étais dit que, tant qu’à faire, c’était mieux prévenir que soigner, et si ça n’aurait servi à rien, au moins j’aurais fait tout mon possible pour éviter le pire. J’ai donc commencé à chercher une crème adaptée à mon âge, et je vous jure qu’il y en avait pléthore (et j’ai vu que l’offre est augmentée depuis)! Quand j’y pense maintenant je trouve ça tellement absurde… Parce que si ma recherche avait été nulle, si j’avais trouvé disons un ou deux produits trop chers, j’aurais pensé peut-être : « Okay, c’est moi qui panique car j’ai peur de vieillir, mais honnêtement il y a pas de raison, il n’y a pratiquement pas d’anti-rides pour une meuf de 30 ans! ». Mais le marketing ne va pas dans le sens du raisonnable, il joue avec nos peurs, et la peur de vieillir vite et mal est un levier puissant. On se guette devant le miroir, on se juge avec une sévérité impitoyable. On a peur du changement parce que ce changement-là ne peut que être négatif. Et on nous le répète constamment.
Ca, c’est un truc auquel je ne m’attendais pas. Ce matin il faisait super beau. Je rangeais ma chambre avec la porte ouverte, et j’entends une chouette mélodie venir de la salle de bains. C’est ma fille qui écoute de la musique en se préparant pour sortir. C’est une chanson en italien, agréable, facile, parfaite pour l’été, du genre qui met de bonne humeur, surtout avec ce beau soleil! Et surtout cette voix féminine, belle, fraîche et cristalline qui donne la réplique à deux voix d’hommes… Je demande à ma fille qui chante, et elle me répond : Achille Lauro, Fedez et Orietta Berti. C’est leur nouvelle chanson, « Mille ». Et là j’arrête tout. What? Orietta Berti? Non parce qu’elle a l’âge de mes parents, ma mère l’écoutait quand elle était jeune, dans les années 1960…
Ce samedi j’ai été à l’ouverture de l’expo « Mon truc en plumes » à la Hôte Gallery, rue Haute 203 à Bruxelles. https://www.hotegallery.com/ C’est une expo collective d’artistes de différentes disciplines, notamment photographie, sculpture, installations, peinture, et…des peintures en chocolat! L’accueil a été super chaleureux, une bonne ambiance presque festive, des gens contents d’être là. J’avais rendez-vous avec deux copines, on pensait y passer une heure, et on est restées jusqu’à la fermeture! Le thème a été décliné de manière très différente et étonnante par les artistes présents à l’expo, le tout est très coloré et diversifié. Un petit verre de vin blanc à la main, j’ai discuté avec certains d’entre eux. Ce qu’ils.elles m’ont dit de leur manière de procéder pour obtenir le résultat voulu est époustouflant, et témoigne d’un engagement artistique qui va bien au delà des techniques. Loransse Doe est sculptrice. Elle construit des personnages sensuels, voire sexuels, tout en étant difformes, incrustés de détails étonnants, un petit miroir à la place du coeur, deux rangées de seins, des minuscules têtes de poupée sur un corps aux membres longs et fins… Les tissus, surtout le velours rouge et noir, les dentelles, les finitions, sont charnels, pleins, […]
Ce mercredi 2 juin c’était la Journée Internationale des travailleur.euses du sexe, cette partie de la population active, en bonne partie féminine, qui exerce son métier dans des conditions matérielles assez désastreuses, qui est victime de violence et de discriminations, qui est obligée souvent de se cacher, et n’a pas de droits sociaux et économiques au même titre que les autres. Donc oui, travailleur.euses du sexe : parlons-en, car il est temps!
Nous vivons dans un monde fait par des hommes pour des hommes. C’est un constat qui n’est pas récent mais qui malheureusement garde toute son actualité. En février, j’exposais mes photos avec le collectif dont je fais partie, et des copines étaient venues visiter l’expo. À 20h, nous fermons les locaux, et là, c’est la file aux toilettes avant de rentrer pour nous les filles. Nous étions en plein confinement, les bars et cafés étaient fermés. Du coup, si nous n’allions pas aux toilettes à ce moment-là, et que le besoin devenait pressant, on aurait été obligées de faire pipi derrière une voiture, ce qui n’est pas très prudent ni hygiénique. Car les femmes ne font pas pipi debout.