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La zone de confort

L’idée de zone de confort suscite pas mal d’intérêt en ce moment. Que ce soit pour le travail ou la vie en général, la plupart des conseils des coaches en développement personnel vont dans le même sens : il faut la quitter! Pourquoi ? Eh bien parce que si on reste dans sa zone de confort on n’avance pas, on stagne, alors que les nouveaux objectifs, la liberté, la réalisation des rêves, bref le bonheur, se trouvent en dehors de celle-ci !

Et pourtant, la définition qu’en donne Wikipédia n’est pas méchante. Il s’agirait d’ « un état psychologique dans lequel une personne se sent à l’aise. Dans cette zone, elle peut garder le contrôle tout en éprouvant un faible niveau de stress et d’anxiété. Dès lors, un niveau constant de performance est possible » (1).

C’est quand même pas si mal, non ? Parce que si c’est comme ça j’en veux carrément une, moi!

On dirait que deux manière de voir les choses s’opposent… essayons d’y voir plus clair.

La  zone de confort est souvent dépeinte comme quelque chose de figé, un lieu mental étroit, une sorte de barrière qui nous empêche de nous ouvrir au nouveau, une routine pénible, un ensemble d’habitudes pesantes, une vie monotone source d’insatisfaction, lassitude, peur du changement.

De plus, elle est souvent identifiée avec l’endroit mental où on est, la vie qu’on fait, le contexte dans lequel on se trouve, mais ce n’est pas nécessairement le cas. Il arrive qu’on se trouve là où la société nous a mis, où des choix ont été fait à notre place, là où on a suivi le vent sans se poser trop de questions, là où on n’a pas su dire « non », ou « oui », ou « encore », ou « plus jamais ». Et on se demande comment ça s’est produit que notre présent ne ressemble pas à ce qu’on avait rêvé, ou simplement prévu, ou même oeuvré pour, à quel moment la route a bifurqué et on s’est trompé de chemin sans s’en apercevoir, qu’on a adopté des comportements qui ne nous correspondent pas, parce qu’on était fatigué.e.s, ou pas assez vigilant.e.s, ou on s’est trop bien adapté.e.s aux exigences des autres…

Rien à voir avec une zone de confort, en fait ! On dirait davantage une zone d’inconfort, que, oui, ce serait pas mal de quitter de temps en temps pour élargir nos perspectives, abandonner les habitudes devenues toxiques…

Comme je l’ai raconté ici (Je suis sortie seule, le soir) quand je me suis forcée à entrer dans ce bar, c’était parce que ma vie ne me correspondait pas, je me sentais seule et désertée. J’aurais fait n’importe quoi pour en sortir, pour avoir du nouveau, y compris accepter des relations, romantiques ou d’amitié, qui ne me convenaient pas vraiment. Avoir une vraie zone de confort est ce qui me fait dire aujourd’hui que je préfère être seule plutôt que dans des relations pas top, parce que je n’ai pas besoin de descendre à des compromis avec les autres ou moi-même.

Ce soir là, j’ai donc quitté ma zone d’inconfort pour faire un pas vers la construction d’une zone de confort, vers un lieu où je me sentais bien. J’aurais pu choisir de rester là où j’étais bien sûr, par peur de prendre le risque d’aller pire… mais j’avais déjà passé assez de temps dans ce limbe où rien n’arrive.

Parfois on peut trouver du confort dans l’inconfort, on peut préférer s’adapter à une situation qui ne nous convient pas vraiment pour ne pas faire trop de vagues, parce qu’on aurait trop à perdre si on la quittait, même si au final c’est tout aussi énergivore. On peut aussi ne pas avoir envie d’avoir du nouveau dans sa vie, parce qu’elle nous convient parfaitement comme ça. Et c’est très bien, du moment qu’on en a conscience et qu’on assume. L’obligation au bonheur à tout prix est un diktat social toxique, lui aussi. La soif de nouveauté est positive si elle est réelle, mais devient une fuite en avant qui mène droit au mur si on se sent forcé.e.s à la poursuivre. Il y a des moments où avoir une vague zone de confort est déjà tellement difficile qu’imaginer de la quitter est un luxe qu’on ne peut pas se permettre.

Par contre, je pense que si on est dans une vraie zone de confort, on est assez armé.e.s pour ne pas avoir peur du nouveau, justement, pour être dans la bonne disposition d’esprit et apprendre de nouvelles choses, acquérir de nouvelles compétences. Sans stress. Sortir de sa zone de confort pour relever des nouveaux défis positifs, pour intégrer de nouveaux savoirs, de nouvelles personnes à son cercle de fréquentations, à se mettre en jeu, est quelque chose de super cool, et contrairement à ce que disent beaucoup de coaches en développement personnel, pas besoin de passer par la case « peur », je trouve. De l’appréhension peut-être, des moments de découragement si l’opération s’avère plus difficile que prévu, mais fort.e.s d’une base de confort solide, on peut y aller !

La dernière fois que je suis sortie de ma zone de confort c’était tout récemment, pour lancer mon blog préféré,  My Curcuma Days ! J’aime écrire, j’aime partager mes expériences, mais je n’avais aucune pratique de l’informatique, ni des réseaux sociaux. J’ai dû apprendre à configurer l’interface du blog sur WordPress, et donc lire, suivre des tutos, intégrer plein de nouveaux mots et concepts et les mettre en pratique. J’ai pris le temps qu’il a fallu (quatre mois), mais je suis très fière du résultat ! Je rame encore avec les réseaux sociaux, mais ça avance, je me décoince tout doucement!

Work in progress…

(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_de_confort#:~:text=La%20zone%20de%20confort%20est,constant%20de%20performance%20est%20possible

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4 Commentaires

  • Reply Bénédicte Masurel 15/03/2021 at 08:32

    C’est lundi matin.
    Je viens de lire avec beaucoup d’attention tous les articles .Je trouve tout cela super bien écrit.
    J’ai toujours beaucoup d’admiration pour les personnes qui écrivent bien.
    J’ai été émue ,j’ai ri aussi.
    Cela va vers la vie et cela donne de la pêche …même un lundi matin !
    Bravo ,

    Bénédicte

    • Reply daniela 15/03/2021 at 09:22

      Merci beaucoup Bénédicte, je suis très contente que mes articles te plaisent!
      Ca fait un bout de temps (des années) que j’écris par-ci par-là… le blog est un chouette format pour partager je trouve.
      J’espère réussir encore à te donner la pêche!
      Merci encore!

  • Reply Mierzejewski Céline 15/03/2021 at 10:39

    Coucou Daniela,
    Bravo et félicitations pour le défi relevé! Ta force rayonne et irradie. Je sais depuis longtemps ton désir d’écrire. Heureuse pour toi que ça prenne cette forme là. Résolument moderne.
    Une question me taraude, le choix du nom de ton blog?
    Belle journée à toi, je te la souhaite vitaminée et je t’embrasse
    Affectueusement
    Céline M.

    • Reply daniela 15/03/2021 at 12:48

      Merci beaucoup, Céline!!
      Oui, ça fait longtemps que j’ai envie d’écrire, j’ai trouvé que le blog est un format motivant.
      Et pour le nom : le curcuma est une épice que j’aime beaucoup, c’est une couleur chaude, accueillante, épicée, avec du peps, comme l’ambiance que j’ai envie de créer, et ça symbolise bien ce moment de ma vie.
      Voilà!
      Belle journée à toi aussi! Bises!

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